Communiqué de presse


Le mythe de l'éradication est un leurre coûteux : les bio demandent une gestion durable et responsable des problèmes sanitaires agricoles/*

Deux actualités mettent à nouveau les agriculteurs bio face aux décisions du ministère de l'Agriculture en termes de lutte sanitaire agricole : la chrysomèle du maïs et la fièvre catarrhale ovine (FCO).

Ces problèmes, purement agricoles, parfaitement inoffensifs pour l'homme, donnent pourtant lieu à une gestion coûteuse, et au recours à des produits dangereux pour l'homme et l’environnement. La FNAB demande que les politiques sanitaires, au lieu de rechercher une hypothétique éradication via des méthodes nocives, contraires aux objectifs du Grenelle de l'environnement, s’intéressent et promeuvent davantage des méthodes agronomiques connues, efficaces et inoffensives pour maitriser ces risques.*


Le traitement obligatoire de la chrysomèle du maïs, parasite que les bio maîtrisent par des pratiques agronomiques simples (rotations...), implique aujourd'hui la dispersion aérienne de produits nocifs pour l'environnement et pour l'homme (à tout le moins pour les agriculteurs).


De plus, l'utilisation de ces produits interdits en bio provoque le déclassement des toutes les récoltes bio de la zone traitée…

Alors que la rotation n'est toujours pas obligatoire dans les zones touchées, malgré la demande des associations de protection de l'environnement, la FNAB s'interroge sur la cohérence de ces méthodes avec les objectifs annoncés du Grenelle (réduction des pesticides, élimination des molécules les plus nocives et fin des traitements aériens).


La lutte contre la FCO implique quant à elle l'utilisation de traitements insecticides répétés (estimés inefficaces par la plupart de nos voisins européens et par des études françaises) ainsi qu'une vaccination obligatoire que le Ministre veut reconduire en 2010. Cette vaccination, outre ses effets secondaires aujourd'hui non reconnus par les autorités, est en grande partie inutile (une forte majorité du troupeau français étant naturellement immunisés après 4 ans de maladie) et très couteuse. Un coût qui sera pris en charge par l'Etat – que l’on pensait avoir d'autres priorités financières pour le secteur agricole.


Dans les deux cas, l'objectif annoncé par les pouvoirs publics est l'éradication de la maladie ou du parasite. Cette stratégie est systématiquement dénoncée par les bios comme illusoire et dangereuse :

le réchauffement climatique favorisant en effet l'installation de nouveaux parasites, la réponse à leur prolifération ou à leur émergence réside dans l’application de méthodes agronomiques connues et le renforcement de l'immunité naturelle des troupeaux plutôt que de tenter de dresser contre eux une inutile ligne Maginot de produits vétérinaires et pesticides, chers et potentiellement nocifs.


Contact presse : Dominique Marion (Président de la FNAB)


Tél. : 0676871400

Mail : *mariondominique@yahoo.fr <<a href="mailto:mariondominique@yahoo.fr">mailto:mariondominique@yahoo.fr>

Patrick PORTES

Délégué général

FNAB

40, rue de Malte - 75011 Paris

Tél. : 01 43 38 38 69



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