Communiqué de presse


Le 20 mai 2009

Aquaculture bio:

La FNABveut obtenir des amendements à un texte peu crédible


Le vote du premier règlement européen sur l'aquaculture bio vient d’être repoussé, à la demande de plusieurs Etats membres. La France reprochait au texte ses graves insuffisances et son éloignement des normes publiques françaises existantes. La Fédération nationale d’agriculture biologique des régions de France, qui avait demandé ce report au Ministre par courrier la semaine dernière, compte mettre à profit le délai obtenu pour rapprocher ce projet d'un règlement véritablement bio.


La France n’est pas novice en termes d’aquaculture biologique, puisqu’elle a défini et applique un cahier des charges public concernant cette production depuis une dizaine d’années.


Une quinzaine d’aquaculteurs bio sont recensés aujourd’hui en France. Ils sont particulièrement mécontents du projet de règlement concocté par la Commission européenne, et présenté au vote le 13 mai. Très en deçà des règles appliquées en France sur un certain nombre de points, il ne différencie pas suffisamment la production biologique de l’aquaculture conventionnelle?: pas de distances minimales entre élevages bio et conventionnels – malgré le risque énorme de contamination par l’eau-, pas de seuils spécifiques maximum de polluants dans l’eau, pas de pourcentage minimum d'alimentation bio pour les poissons omnivores… En revanche, les faibles densités proposées sont adaptées aux grandes fermes marines extensives mais ne conviennent pas du tout aux petits élevages de rivière caractéristiques de la filière française, et les condamnent économiquement.


Un texte insatisfaisant, lié à une mésentente manifeste entre aquaculteurs bio européens qui sont loin d’avoir une vue collective de l’intérêt général du mode production bio et de son application à l’aquaculture.


La FNAB ne peut que se réjouir du report du vote à la fin juin, qu’elle compte mettre à profit pour convaincre ses partenaire du bien fondé de ses demandes et d’un amendement du projet dans le sens d'un règlement véritablement bio.


L’aquaculture biologique doit s’inscrire dans la cohérence globale de ce mode de production et de ses exigences pour être reconnue. Elle se doit d’être clairement différente de l’aquaculture traditionnelle et irréprochable, notamment quant aux conditions d’implantation initiales et à l’impact des élevages sur le milieu naturel. La crédibilité et l’avenir de l’aquaculture bio, et donc de l’ensemble de la filière bio –celle-ci étant transversale- en dépendent.


Contact?: Juliette Leroux ( jleroux@fnab.org – 01.43.38.38.69)

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