Communiqué de presse


Paris, le 27 mai 2008

OGM - Borloo enterre le droit à produire sans OGM

Après l’adoption définitive de la loi OGM au Sénat le 22 mai, la Fédération nationale d’agriculture biologique des régions de France, qui a fait savoir à maintes reprises tout le mal qu’elle pensait de ce texte, va désormais concentrer ses efforts sur les éventuels décrets d’application, la protection de la filière biologique, la défense des intérêts des producteurs et consommateurs bio, et les règles européennes en matière d’OGM.


La loi votée refuse le zéro OGM, seule mesure capable d’arrêter la pollution massive programmée. Il faudra donc faire entendre la demande des bio de pouvoir continuer à produire sans aucune trace d’OGM. La faiblesse d’indemnisation en cas de contamination, le seuil (probable??) de déclenchement de cette indemnisation à 0,9% de pollution, sa limite à l’année de semis de l’OGM incriminé, et la quasi-impossibilité de ressemer sa propre récolte, sont déjà inscrits comme des moyens de condamner toute culture non-OGM.


A la demande des producteurs, la FNAB travaille désormais à un identifiant pour des pratiques bio supérieures à la réglementation?: l’absence totale d’OGM sera parmi les critères centraux de son cahier des charges. Elle sont assurés là-dessus de l’appui de la grande majorité des acteurs de la filière. Elle demandera aux paysans bio et à ceux qui veulent continuer de manger sans OGM de continuer l’action citoyenne afin de renforcer les mesures pratiques de protection contre les transgéniques.


La FNAB sera bien sûr très attentive à ce que le gouvernement français présentera en matière de nouvelles règles à Bruxelles concernant les OGM. Elle militera, avec ses partenaires français et européens, notamment pour le zéro OGM dans les semences, seul moyen de pouvoir tenir le zéro OGM dans les récoltes. Mais la reconnaissance du respect des systèmes agricoles et filières sans OGM dans l’UE, et l’information des consommateurs sur l’alimentation animale doivent être au centre des modifications européennes.

Contact presse?: Vincent Perrot, 01 43 38 39 48, 06 84 10 43 79

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