Communiqué de presse


Paris, le 25 octobre 2007

Grenelle de l’environnement

Des moyens pour tenir les engagements


Le Grenelle de l’environnement s’est terminé aujourd’hui avec l’engagement de tripler la surface agricole cultivée en bio d’ici 5 ans. Cet objectif, plus ambitieux que celui de M. Barnier, ne sera atteint que si les moyens financiers adéquats sont dégagés pour ce faire, tant pour les conversions et la rémunération de reconnaissance des producteurs bio que pour le travail d’animation des filières. La Haute valeur environnementale, non définie à ce jour, mais reprise comme une future obligation dans le discours du Président de la République cet après midi, ne doit pas servir d’argument de vente pour les produits alimentaires, mais s’appliquer aux exploitations agricoles, avec communication vers les citoyens. Enfin, nous prenons acte de la décision de N. Sarkozy de suspendre les cultures d’OGM jusqu’au résultat d’une nouvelle expertise indépendante. La FNAB rappelle sa totale opposition à une loi qui ne reconnaîtrait pas le droit de produire et de consommer sans OGM.


6% de surface agricole utile (SAU) en bio horizon 2012 – une proposition non reprise par N. Sarkozy - représente, suivant nos estimations, une enveloppe de 500 M euros pour les conversions et la même somme pour la rémunération de reconnaissance, mal dénommée «?aide au maintien?» dans le Plan de développement rural hexagonal. Aujourd’hui, le compte n’est pas bon pour les conversions, ni pour la rémunération de reconnaissance d’autant plus que cette dernière n’est pas programmée à ce jour dans la totalité des régions françaises. La proposition d’un crédit d’impôt relevé à 4?000 euros ne rejoint pas encore tout à fait la demande de la FNAB (5000 euros) mais reste un vrai bon premier pas vers une reconnaissance des bénéfices environnementaux et sociaux de la bio. Reste que les crédits d’animation, nécessaires au développement des conversions et au soutien aux producteurs déjà en bio sont insuffisants à leur niveau actuel. Les crédits et le redéploiement sur la bio des structures d’accompagnement doivent être engagés dès aujourd’hui à la hauteur des objectifs du plan. L’engagement du Président de la République - un repas par semaine dans toutes les cantines - doit s’accompagner de conditions de proximité (et de saisonnalité) dans les appels d’offre pour les marchés publics, et tenir compte du développement de la production si l’on ne veut pas favoriser un courant d’importation sur de longue distance contraire aux objectifs de ce Grenelle.


Enfin, la FNAB réitère la revendication des producteurs bio et de leurs consommateurs de se voir reconnaître le droit de produire et de consommer sans OGM. Décider, dès aujourd’hui, qu’une loi de coexistence sera votée avant le printemps, afin que les semis commerciaux de maïs soient possibles pour 2008 nous font craindre un débat bâclé au résultat écrit d’avance, et qui ne garantirait pas nos droits élémentaires. Notre exigence d’un moratoire doit résister au dégel printanier, et aucune date limite doit? être mise à l’avance pour sa levée.


Contact presse: Vincent Perrot, 01 43 38 39 48, 06 84 10 43 79

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